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C’est le deuxième jour de guerre. Des objectifs civils ont été touchés, il y a des dégâts en banlieue sur Hérouville St Clair. Il y a beaucoup d’affrontements à Caen, au sud et non loin de l’hôpital ou on commence à saturer. Des blessés civils sont évacués sur Bayeux et le professeur Tartemolle dit qu’on va commencer à les transférer sur Alençon. Entre les heurts en banlieue ouest  et les combats de nuit, la population est très durement atteinte entre

la Dive

et Caen. Les gens cherchent à évacuer une zone de combat très disputée.

J’ai vu arriver les premières unités civilo-militaires de

la Confédération. Il

y avait beaucoup de blessés à l’hôpital, c’était surtout des policiers sequenes qui se sont accrochés avec des soldats confédérés qui étaient en mission de reconnaissance. Un policier avait pris une balle dans la hanche. Il m’a dit que les confédérés s’appuyaient sur les insurgés du SLF. En fait, ils se cachent derrière l’action humanitaire, mais ils effectuent des actions de reconnaissance et affrontent la police sequene de Caen.

Aujourd’hui, c’est horrible. Il y a plein de blessés qui arrivent en permanence. Il y a eu beaucoup de policiers sequenes blessés. Nous avons soigné les premiers blessés par balles, ils saignent beaucoup. Heureusement que j’ai bien retenu ce qu’on a fait à l’école parce qu’on travaille tout le temps, je peux même plus aller sur msn. Au début, les gens arrivaient en ambulance mais maintenant, ce sont leurs proches qui les amènent, on dirait qu’on est à Gaza. On a soigné des enfants qui ont été touchés par une explosion de mine dans la région de Dreux. Ils se déplaçaient à proximité de la ligne de démarcation quand leur voiture a sauté sur une mine. Leurs parents étaient des fermiers qui évacuaient la ligne de front. C’est un cas isolé, mais mon chef, le professeur Tartemolle, dit que ça va arriver de plus en plus souvent. Ce soir, pendant le dîner, j’ai vu Brad Pitre à la télé. Je l’adore, il a l’air super cool.

 

29/03/2007

Je suis infirmière à l’hôpital de Caen, une ville qui se situe au confluent des trois influences et qui vit la crise en connaissant les points de vue de toutes les populations concerneés. Je suis donc bien placée pour voir les atrocités dont sont victimes les populations civiles. Je suis d’origine saxonne, comme toute ma famille depuis des générations, et nous avons tous vécu les espoirs que nous avons connu au moment de l’indépendance de Sequena en 1996. Je n’ai que 22 ans mais mes souvenirs d’enfance sont très précis. C’est de ce moment que date ma vocation d’infirmière, je souviens bien de l’aide qu’apportaient les organisations humanitaires aux populations victimes des conflits. Même si je suis d’origine saxonne et que je soutiens la politique du gouvernement saxon, j’ai été révoltée lorsqu’il y a un mois, j’ai du soigner des policiers sequenes blessés. Ils avaient été victime d’attentats commis par des activistes saxons qui avaient fait exploser une voiture piégée au milieu de la rue Ecuyère, qui est une artère commerçante très fréquentée. Aucun Etat de droit ne devrait soutenir ce genre de méthode, c’est désolant. Il ya avait un gendarme mignon qui a eu la jambe arrachée, j’étais très triste.